Seul, vous pouvez vous débrouiller. Surtout si vous êtes sans femme, sans enfant, sans scrupules. Vous serez en mode survie, à court terme.
Avec femmes et enfants, même si vous avez songé à tous les scénarios, que vous vous êtes retranchés en campagne et que vous avez du matériel, des protocoles, une base arrière, etc., vous restez vulnérable par rapport à bien des situations.
Malgré toute la volonté du monde, vous n'aurez certainement pas assez du temps d'une vie pour devenir un spécialiste dans tous les domaines. Si vous vivez une panne de votre système électrique, que l'accouchement de votre femme subit une complication, que votre bétail est affecté par une maladie, ... vous n'aurez probablement pas les connaissances nécessaires, ni le matériel, ou encore moins l'expérience pour appréhender et résoudre ces problèmes.
Il en va de même pour l'aspect sécuritaire. Dans une perspective de chaos, où que vous vous trouviez, vous êtes susceptible de finir sur la route d'une bande de pillards.
Des communautés existent déjà
Il faut saisir qu'aujourd'hui déjà, certains vivent dans nos société au sein de communautés, souvent relatives à leur groupe ethnique, culturel ou religieux. Un autre type de "communauté" est également à l'oeuvre, celles de criminels organisés. Qu'il s'agisse de gangs de motards ou de petites frappes du quartier, ils ont leur codes, leurs territoires et, déjà aujourd'hui, se montrent violents. Qu'en sera-t'il demain ?
Les membres d'une communauté ont la possibilité de jouir d'une solidarité grâce aux liens qui les lient. A ce titre, des illégaux vivent pour certains très confortablement dans des pays en se reposant sur le réseau de leur communauté. On pourrait y voir l'émergence de petites sociétés parallèles, qui offrent une résilience potentielle, grâce au développement de certains services et de la mise en réseau d'un panel de compétences individuelles. En cas de crash de la société, nul doute que les composantes de ces communautés auraient une longueur d'avance sur l'individu esseulé.
La famille comme socle
Si vous disposez d'une grande famille (au delà du foyer), celle-ci pourrait devenir cette communauté. Assez logiquement d'ailleurs, sans qu'il soit suggéré de le faire dans des manuels, chacun se tournerait probablement vers son cercle familial dans le chaos, ne serait-ce que par réconfort. Les membres de votre famille sont votre sang et ces liens sont certainement plus solides dans une situation de crise que n'importe quels autres. Quiconque aura plus de peine à s'en prendre aux biens de ses proches ou même leur intégrité, dans une situation exceptionnelle qui y pousserait, qu'aux biens ou à l'intégrité physique d'un inconnu, ou d'une connaissance ("qui agirait aussi comme ça" pourrait-on se dire pour soulager sa conscience).
Des communautés se déchirent déjà par égoïsme ou orgueil personnel. Des familles aussi, certes... Dans la crise, les tempéraments et caractères s'accentuent. La solidarité peut être forte, comme innexistante. Dans l'éventualité d'un regroupement familial comme base de communauté, identifiez déjà les membres de votre famille dont les caractères pourraient être problématiques et posez-vous la question de qu'en faire ou comment les gérer. Passez également en revue les compétences de chacun et l'utilité de celles-ci "demain".
Finalement, abordez si possible avec les plus perméables les sujets d'effondrements XY et sondez leur degré de réflexion, notamment concernant les pistes et les solutions envisagées pour s'en sortir au mieux. Avec de la chance vous trouverez dans votre cercle familial des personnes sensibles à ces problématiques potentielles. Aborder la chose sous la question du désastre écologique dû au réchauffement climatique dont la cause est 100% humaine, chose qui va mener à la fin du monde connu, semble à la mode. Vous passerez ainsi peut être moins pour un illuminé.
La communauté constituée
Dans l'éventualité où la famille n'est pas une option (tempéraments individuels, localisations géographiques, ...), ou qu'elle ne se compose pas d'assez de membres pour offrir une sécurité et autonomie suffisante, il faudra(it) songer à créer ou intégrer une communauté.
Si celle-ci est expressément constituée dans un but de résilience en mode survivaliste, il sera possible de dispatcher des apprentissages de connaissances entre les membres. User des compétences individuelles existantes au bénéfice de la communauté en partageant le savoir par des ateliers permet à chacun d'acquérir de l'expérience et de renforcer les liens entre chacun.
Il sera aussi nécessaire, pour donner du sens au reste, d'établir des plans d'action pour les scénarios envisagés et de définir des palliers clairs pour le déclenchement des procédures.
Préférez la qualité à la quantité. Des membres peu fiables aujourd'hui le seront encore moins demain.